Date

Les chorales de sapeurs-pompiers ne chantent que très rarement…

Distribution

Loïc Brabant, Fabien Joubert, Laurent Nouzille, Patrice Thibaud , Gisèle Torterolo , Céline Toutain

création son Antoine Reibre

création lumière Jean-Gabriel Valot

conception, mise en scène O’Brother Company

Production

Production O Brother Company
Avec l’aide à la création de la Région Grand Est et du département de la Marne, l’aide à la diffusion de la Région Grand Est et l’aide à la Résidence de la Comédie de Reims

Calendrier 

lecture déambulatoire à la Comédie de Reims le vendredi 4 octobre 2019 à 21h, le samedi 5 octobre 2019 à 15h30 et à 18h.

création le 5 janvier 2021 au Cellier à Reims
· du 5 au 9 janvier 2021 au Cellier de Reims.
· les 11 et 12 mai en décentralisation à Bar-le-Duc – programmation de l’ACB Scène nationale de Bar-le-Duc.
· le 1er juin à l’ACB Scène nationale de Bar-le-Duc.

Saison 2021-2022

· Du 04 au 08/01/2022 Au Cellier – Reims
· Le 01/02/2022 à l’OMA – Commercy

D’APRÈS LES MONTY PYTHON

Les chorales de sapeurs-pompiers ne chantent que très rarement des chansons ayant trait à Marcel Proust spectacle constitué à partir des textes, pensées et dialogues de sourds (publiés aux éditions du cherche midi) que les Monty Python nous ont laissés est le troisième volet d’un cycle inauguré en 2018 autour des écritures anglaises. Othello en constitua la polarité noire et tragique, Les Grandes Espérances celle à destination des enfants, et ce spectacle apparaît comme une synthèse consolatoire et satyrique.
Il en va du rire comme du mal, ou de la beauté : celui qui l’éprouve ou le reconnait dans l’évidence d’une émotion perd ses moyens dès qu’il s’agit de décrypter ses certitudes irréfléchies.
Aussi, n’en déplaise à ceux qui confondent le sérieux et l’ascèse, la « gravité et la profondeur », l’éclat tempétueux du rire et la bêtise, je crois que celle et celui que le rire emporte s’oublie et s’annihile enfin, déposant à ses pieds son obsession de conquête sociale et monétaire, niant pour un instant la quête de l’avoir et de ses satisfactions immédiates.
Car le rire n’est pas une gratuité insignifiante. Il a une portée morale et une signification métaphysique. Son premier rôle est de corriger la raideur en souplesse. Et si la fragmentation que le mental introduit partout est nuisible, l’ironie du rire la met partout en question.
Le rire réintroduit dans la vie individuelle et dans la vie collective la fluidité qui lui manque souvent : il ramène ce qui est figé et mort, vers la Vie.
L’humour des Pythons naît de la collision perpétuelle du grandiose et du banal, des aspirations et de la réalité, du glorieux et du réaliste, des hiérarchies et de leur vacuité. Sur bien des points, ils oeuvrent dans le même sillon que Flaubert avec son Dictionnaire des idées reçues. Humour potache, carabin, protéiforme : oui, mais au service d’un démantèlement sans fard du sens commun, de la routine, et des habitudes.

Fabien Joubert


« Si la réalité venait frapper directement nos sens et notre conscience, si nous pouvions entrer en communication immédiate avec les choses et avec nous-mêmes, je crois bien que l’art serait inutile, ou plutôt que nous serions tous artistes, car notre âme vibrerait alors continuellement à l’unisson de la nature. Nos yeux, aidés de notre mémoire, découperaient dans l’espace et fixeraient dans le temps des tableaux inimitables. Notre regard saisirait au passage, sculptés dans le marbre vivant du corps humain, des fragments de statue aussi beaux que ceux de la statuaire antique. Nous entendrions chanter au fond de nos âmes, comme une musique quelquefois gaie, plus souvent plaintive, toujours originale, la mélodie ininterrompue de notre vie intérieure. Tout cela est autour de nous, tout cela est en nous, et pourtant rien de tout cela n’est perçu par nous distinctement. »

Henri Bergson, Le rire – Chapitre III – Le comique de caractère

Date

Othello

de William Shakespeare

Traduction de Sacha Todorov

Mise en scène Léo Cohen-Paperman

Distribution

avec Clovis Fouin, Anna Fournier, Elsa GrzeszczakJean-Michel GuérinFabien Joubert, Julien Romelard, Assane Timbo et  Gisèle Torterolo.

scénographie Anne-Sophie Grac
création son Antoine Reibre
lumières Grégoire de Lafond
costumes Solène Fourt
collaborateur artistique Antoine Philippot

durée 2h15

Tout public à partir de 14 ans

La traduction de Sacha Todorov est publiée aux éditions esse que

crédit photo Jac

Calendrier 

Création au Théâtre Louis Jouvet de Rethel le lundi 5 novembre à 20h30 et mardi 6 à 14h30
Les jeudi 8 à 20h30 et vendredi 9 novembre 2018 à 14h30 au Salmanazar Scène de création et de diffusion d’Epernay.
Les jeudi 15 à 20h30 et vendredi 16 novembre 2018 à 14h à l’ACB – Scène nationale de Bar-le-Duc.
Le mardi 20 novembre 2018 à 20h30 au Théâtre de la Madeleine de Troyes.
Les jeudi 22 à 20h30 et vendredi 23 novembre 2018 à19h30 au Théâtre d’Auxerre.
Du mardi 27 novembre 2018 au samedi 1er décembre 2018 à 19h30 au Cellier à Reims.
Le jeudi 17 janvier 2019 à 19h30 à l’EPCC Bords2scènes de Vitry le François.
Le jeudi 24 janvier 2019 à 20h30 au Théâtre de Rungis.

Saison 2019 – 2020

Du 11 au 14 février 2020 au Théâtre Actuel et Public de Strasbourg (TAPS).

Le 20 février 2020 à 20h et le 21 février (scolaire) à 14h au Théâtre de Vienne.

Le 5 mars 2020 à 19h30 à l’EPCC Bords2scènes de Vitry le François.

Production

Production déléguée O’Brother Company et Compagnie des Animaux en Paradis

Coproduction Le Salmanazar scène de création et de diffusion d’Epernay, Le Théâtre-Scène conventionnée d’Auxerre, ACB Scène nationale de Bar-le-Duc. Avec l’aide à la création de la Région Grand Est, du Département de La Marne, de la Ville de Reims et de la SPEDIDAM. Avec la participation artistique du jeune Théâtre National.

Elsa Grzeszczak, Jean-Michel Guérin, Gisèle Torterolo sont membres du collectif O’Brother Company, Fabien Joubert en est le directeur artistique. La O’Brother Company est conventionnée par la DRAC et la Région Grand Est et en résidence à l’ ACB Scène nationale de Bar-le-Duc.

La Compagnie des Animaux en Paradis est en résidence au  Salmanazar scène de création et de diffusion d’Epernay et soutenue par la Région Grand Est.

La pièce

Mes amis,

Nous nous sommes accordés sans un mot lorsqu’il fallut choisir notre guide pour les années à venir : il s’appellerait Shakespeare, car souvenez-vous : « Il ne bâtit jamais un personnage sans puiser à pleines mains dans la matière des existences, pétrissant la vie comme elle est et non comme on voudrait qu’elle soit. » Génie incomparable, pérégrin de l’obscurité et de l’opacité humaine, cette œuvre s’imposait à nous parce qu’elle répondait à notre volonté de défier l’impossible – comme nous l’avions fait avec Clément en nous imposant Dans la solitude des champs de coton à titre d’énigme, quitte à s’y briser, tentant d’arracher au monde une part de vérité.

Notre spectacle verra le jour à une époque qui offre les apparences déguisées de l’apocalypse. Et Othello est une œuvre désespérée, une commotion. C’est le cri ultime devant une sombre machination que rien ne sera parvenu à avorter, un merveilleux projet humain bravant l’inacceptable altérité anéanti par un homme, Iago, qui ne voit que non-sens et ténèbres au plus originel de la condition humaine.

Alors pourquoi ? Parce que « l’enseignement » à tirer de ce chef d’œuvre, pour n’en dire qu’un, au-delà du fait que Shakespeare nous éclaire ligne après ligne sur notre être au monde, c’est peut-être qu’Othello nous apparaît, en creux, comme une marche vers la connaissance, vers une conquête du réel au delà des images falsifiées par le monde tel qu’il nous est donné à voir et à entendre par ceux qui compensent le manque fondamental de l’Etre par la quête de l’Avoir et de ses satisfactions.

Nous tenterons – sans illusions mais avec une conviction jamais éteinte – de faire un théâtre qui voudrait modifier le monde. Jamais comme avec Shakespeare nous n’avons senti à ce point la grandeur et la responsabilité de notre métier dans toute sa fragilité, sa désespérance et sa gloire. Puissions-nous être à la hauteur de cette térébrante lueur.

Fabien Joubert


Date

Le Dîner

Distribution

Conception & réalisation O’Brother Company avec la complicité de Patrice Thibaud et Jean-Michel Guérin

avec Fabien Joubert et Gisèle Torterolo

Calendrier

Lecture mise en espace le vendredi 15 juillet 2016 au Festival Voi(x)là l’été de la ville d’Epernay

Création au Cellier – Ville de Reims du 30 novembre au 4 décembre 2016. du 7 au 23 juillet 2017 à la Caserne des pompiers d’Avignon à 20h15. Relâches les 10 et 17. Spectacle sélectionné et soutenu par la Région Grand Est

Saison 2017-2018

les 13 et 14 février au Salmanazar Scène de Création et de diffusion d’Epernay
du 22 au 25 mars 2018 à l’ACB Scène nationale de Bar-le-Duc
le 6 avril 2018 à La Filature de Bazancourt

Saison 2018-2019

Le vendredi 5 octobre à 20h30 au Théâtre des Jacobins de Dinan
Le jeudi 11 octobre à 20h30 au Théâtre des Pénitents – Montbrison
Le jeudi 10 janvier à 19h30 au Théâtre de la Madeleine – Troyes
Le samedi 12 janvier 2019 à 20h au Nebia de Bienne (Suisse)
Le vendredi 1er février au SIVROM de Vrigne-aux-bois
Le samedi 9 mars au Louvre-Lens
Le samedi 27 avril à 20h30 Scène Ernest Lambert à Châtenois
Le mardi 21 mai 2019 à L’échappée Belle à Schiltigheim

Saison 2019 – 2020

Le 6 décembre 2019 à l’Espace Athic d’Obernai

Production

Production O’Brother Company Avec l’aide à la création de la Région Grand Est et de la Ville de Reims.

La O’Brother Company est conventionnée par la DRAC Grand Est et en résidence au  Salmanazar scène de création et de diffusion d’Epernay et à l’ACB Scène nationale de Bar-le-Duc.

d’après Cendrillon d’Eric Reinhardt

La pièce

Cendrillon, le livre dont est tiré l’extrait qui forme notre spectacle, Le Dîner, est un livre monde à l’anglo-saxonne, déployant une forme d’une audace et d’une invention rare. C’est un conte de fée, un pamphlet, une farce, une analyse politique de l’économie de marché, une confession, portés par une langue tour à tour réaliste, lyrique, théâtrale ou poétique. Démontant le moteur de la société contemporaine, scrutant le monde non sans concéder à la morale une petite parcelle d’audience, le livre interroge ce qui forme l’essentiel de nos dérèglements singuliers : « la richesse, le bonheur, la célébrité des uns n’est-elle pas toujours une blessure infligée à la chair, à l’orgueil, à la médiocrité des autres, blessure un peu moins vive et peut-être même indolore quand le riche, l’heureux, le célèbre, donnent le change au miséreux, au malheureux, à l’anonyme, en ayant la décence de le respecter et de lui offrir le meilleur de lui-même. »


Le Dîner :  Une « nouvelle » dans le roman originel

Résumé : Souhaitant sans doute accentuer les effets de son intégration dans le grand monde en établissant avec son supérieur des relations de caractère plus personnel – comme si la marque d’estime que celui-ci lui accorderait en acceptant son invitation (et en appréciant à sa juste valeur leur maison d’inspiration californienne située dans un lotissement haut de gamme réservé aux cadres) pouvait parachever ce processus de promotion sociale -, Mr Trockel décide d’inviter son directeur et sa femme, Mr et Mme Francoeur, pour un dîner : nouvelle voiture (504 TI à injection électronique) achetée pour l’occasion, repas somptueux dont la conception émane logiquement de l’encyclopédie en dix volumes acquise à crédit, dressage de table sans « manière » rappelant les grandes heures de la République, tout semble prêt pour honorer sans trop d’emphase sa promotion. Jusqu’à ce que Trockel, au volant de sa voiture, guidant la Jaguar de son patron, ne rate la sortie de l’autoroute…


Presse

L’Artvues / Luis Armengol / Juillet 2017

Toute la culture / Amélie Blaustein / Juillet 2017

L’Union / Valérie Coulet / Juillet 2017

BCLeRideauRouge / Béatrice Challand / Juillet 2017