Date

Othello

de William Shakespeare

Traduction de Sacha Todorov

Mise en scène Léo Cohen-Paperman

Distribution

avec Clovis Fouin, Anna Fournier, Elsa GrzeszczakJean-Michel GuérinFabien Joubert, Julien Romelard, Assane Timbo et  Gisèle Torterolo.

scénographie Anne-Sophie Grac
création son Antoine Reibre
lumières Grégoire de Lafond
costumes Solène Fourt
collaborateur artistique Antoine Philippot

durée 2h15

Tout public à partir de 14 ans

La traduction de Sacha Todorov est publiée aux éditions esse que

crédit photo Jac

Calendrier 

Création au Théâtre Louis Jouvet de Rethel le lundi 5 novembre à 20h30 et mardi 6 à 14h30
Les jeudi 8 à 20h30 et vendredi 9 novembre 2018 à 14h30 au Salmanazar Scène de création et de diffusion d’Epernay.
Les jeudi 15 à 20h30 et vendredi 16 novembre 2018 à 14h à l’ACB – Scène nationale de Bar-le-Duc.
Le mardi 20 novembre 2018 à 20h30 au Théâtre de la Madeleine de Troyes.
Les jeudi 22 à 20h30 et vendredi 23 novembre 2018 à19h30 au Théâtre d’Auxerre.
Du mardi 27 novembre 2018 au samedi 1er décembre 2018 à 19h30 au Cellier à Reims.
Le jeudi 17 janvier 2019 à 19h30 à l’EPCC Bords2scènes de Vitry le François.
Le jeudi 24 janvier 2019 à 20h30 au Théâtre de Rungis.

Saison 2019 – 2020

Du 11 au 14 février 2020 au Théâtre Actuel et Public de Strasbourg (TAPS).

Le 20 février 2020 à 20h et le 21 février (scolaire) à 14h au Théâtre de Vienne.

Le 5 mars 2020 à 19h30 à l’EPCC Bords2scènes de Vitry le François.

Production

Production déléguée O’Brother Company et Compagnie des Animaux en Paradis

Coproduction Le Salmanazar scène de création et de diffusion d’Epernay, Le Théâtre-Scène conventionnée d’Auxerre, ACB Scène nationale de Bar-le-Duc. Avec l’aide à la création de la Région Grand Est, du Département de La Marne, de la Ville de Reims et de la SPEDIDAM. Avec la participation artistique du jeune Théâtre National.

Elsa Grzeszczak, Jean-Michel Guérin, Gisèle Torterolo sont membres du collectif O’Brother Company, Fabien Joubert en est le directeur artistique. La O’Brother Company est conventionnée par la DRAC et la Région Grand Est et en résidence à l’ ACB Scène nationale de Bar-le-Duc.

La Compagnie des Animaux en Paradis est en résidence au  Salmanazar scène de création et de diffusion d’Epernay et soutenue par la Région Grand Est.

La pièce

Mes amis,

Nous nous sommes accordés sans un mot lorsqu’il fallut choisir notre guide pour les années à venir : il s’appellerait Shakespeare, car souvenez-vous : « Il ne bâtit jamais un personnage sans puiser à pleines mains dans la matière des existences, pétrissant la vie comme elle est et non comme on voudrait qu’elle soit. » Génie incomparable, pérégrin de l’obscurité et de l’opacité humaine, cette œuvre s’imposait à nous parce qu’elle répondait à notre volonté de défier l’impossible – comme nous l’avions fait avec Clément en nous imposant Dans la solitude des champs de coton à titre d’énigme, quitte à s’y briser, tentant d’arracher au monde une part de vérité.

Notre spectacle verra le jour à une époque qui offre les apparences déguisées de l’apocalypse. Et Othello est une œuvre désespérée, une commotion. C’est le cri ultime devant une sombre machination que rien ne sera parvenu à avorter, un merveilleux projet humain bravant l’inacceptable altérité anéanti par un homme, Iago, qui ne voit que non-sens et ténèbres au plus originel de la condition humaine.

Alors pourquoi ? Parce que « l’enseignement » à tirer de ce chef d’œuvre, pour n’en dire qu’un, au-delà du fait que Shakespeare nous éclaire ligne après ligne sur notre être au monde, c’est peut-être qu’Othello nous apparaît, en creux, comme une marche vers la connaissance, vers une conquête du réel au delà des images falsifiées par le monde tel qu’il nous est donné à voir et à entendre par ceux qui compensent le manque fondamental de l’Etre par la quête de l’Avoir et de ses satisfactions.

Nous tenterons – sans illusions mais avec une conviction jamais éteinte – de faire un théâtre qui voudrait modifier le monde. Jamais comme avec Shakespeare nous n’avons senti à ce point la grandeur et la responsabilité de notre métier dans toute sa fragilité, sa désespérance et sa gloire. Puissions-nous être à la hauteur de cette térébrante lueur.

Fabien Joubert