Saison

Saison 2016 – 2017

L’Amour et les forêts


Création-lectures

le 4 novembre 2016 au théâtre Louis Jouvet de Rethel

le 15 novembre 2016 au Salmanazar scène de création et de diffusion d’Epernay


Création

du 9 au 12 et du 16 au 19 mai 2017 au Quai d’Angers

les 30 et 31 mai 2017 au Théâtre Liberté de Toulon

du 7 au 9 juin 2017 au Phénix de Valenciennes


Le Dîner

Lecture mise en espace le 15 juillet 2016 au Festival Voi(x)là l’été ! de la ville d’Epernay

Création du 30 novembre au 4 décembre au Cellier à Reims

le 30 janvier et le 14 mars 2017 à la MJC d’Aÿ

du 7 au 23 juillet 2017 à la Caserne des pompiers d’Avignon à 20h15. Relâches les 10 et 17

Saison

Saison 2017 – 2018

L’amour et les forêts

le 5 octobre 2017 à l’Avant Seine de Colombes
le 7 octobre 2017 au Pôle culturel d’Alfortville
le 17 octobre 2017 au Parvis Scène nationale de Tarbes
le 20 octobre 2017 au Théâtre du Forum de Fréjus
du 28 novembre au 1er décembre 2017 au Théâtre des Célestins de Lyon
du 6 au 8 décembre 2017 à la Filature Scène nationale de Mulhouse
le 14 décembre 2017 aux Scènes du Golfe de Vannes
le 24 avril 2018 au Théâtre – Scène nationale de Mâcon

Le dîner

les 13 et 14 février au Salmanazar Scène de Création et de diffusion d’Epernay
du 22 au 25 mars 2018 à l’ACB Scène nationale de Bar-le-Duc
le 6 avril 2018 à La Filature de Bazancourt

Othello

Répétitions
du 23 octobre au 6 novembre 2017 répétitions ouvertes

Présentation du projet dans le cadre de Quintessence le mardi 5 décembre à 15h30 à la Comédie de Reims (3 Chaussée Bocquaine, 51100 Reims)

du 17 septembre au 31 octobre 2018

Spectacles

Le Promontoire

de Jean-Marie Piemme

à partir du Promontoire du songe de Victor Hugo, du Service public de lecture de la O’Brother Company

Sur une idée de Fabien Joubert et Cécile Arthus

Mise en scène Cécile Arthus

Distribution

avec Elodie de Bosmelet, Julien de Ciancio et Ulysse Dutilloy-Liégeois (en alternance) et Fabien Joubert et Laurent Nouzille (en alternance)

spectacle pour salle de classes de collège et lycée

durée 50 minutes

Tout public à partir de 13 ans

crédit photo Stéphane Thevenin


Calendrier

Résidences de création

au NEST – CDN transfrontalier de Thionville du 15 au 19 juin 2020
à l’ACB Scène nationale de Bar-le-Duc du 12 au 19 octobre 
à Reims du 19 au 23 octobre 
à la Méridienne de Lunéville du 2 au 4 novembre

Représentations 

du 9 au 10 novembre dans les classes de Lunéville programmation de la Méridienne de Lunéville les 26 et 27 novembre et du 30 novembre au 2 décembre dans les classes de de Bar-le-Duc – programmation de l’ACB Scène nationale de Bar-le-Ducdu 30 mars au 1er avril en décentralisation à Bar-le-Duc programmation de l’ACB Scène nationale de Bar-le-Duc les 13 et 14 avril dans les classes de Saran programmation du Théâtre de la tête noire de Saran

Saison 2021-2022

· Le 17/09/2021 à La Manufacture – Nancy
· Les 7 et 8 octobre les Sentiers du Théâtre
· Le 14 octobre au Théâtre Universitaire de Nancy et au lycée professionnel Paul Lapie de Nancy
· Les 10 et 11 janvier 4 représentations au lycée Camille Sée de Colmar
· Le 26/04/2022 2 représentations à la MJC Calonne – Sedan
· le 20 mai 2 représentations au Collège Jules Lagneau
le 3 Juin 2 représentations au Collège Pierre Adt / Forbach
· Le 7 Juin 2 représentations au Collège Jean Jaurès / Sarreguemines
· Le 13 Juin 2 représentations au Collège La Grande Saule / Falck
· Le 14 Juin 2 représentations au Collège La Carrière / St Avold
· Le 16 Juin 2 représentations au Collège Louis Pasteur / Florange
· Le 17 Juin 2 représentations au Collège Pilatre de Rozier / Ars sur Moselle)
· Le 20 Juin 2 représentations au Collège Evarist Galois / Algrange
· Le 23 Juin 2 représentations au Collège Jules Ferry / Woippy

La pièce

Dans une salle de classe, un acteur vient parler aux élèves de son métier et de sa passion pour la poésie. Dès les premiers mots, un élève réfractaire intervient et va progressivement donner à la rencontre, déjà peu conventionnelle, un accent étrange. De son côté, pour toucher les élèves et les rattacher à leur propre histoire, l’acteur les entraîne hors des sentiers battus. En partageant sa vision de la liberté et son goût pour la vie, il leur propose de changer de point de vue pour regarder le monde différemment, jusqu’au moment où une révélation fait basculer la représentation.

Projet créé par Cécile Arthus et Fabien Joubert au sein d’établissements scolaires, Le Promontoire est une invitation à sortir du cadre, à s’émanciper du rôle défini par l’ordre établi et à lire de la poésie pour en extraire « la substantifique moelle » de la vie.

De décalages en situations inattendues, le texte joue sur les faux-semblants et les élèves passent du statut de témoins à celui d’acteurs, puis de spectateurs.

« On lit oon écrit de la poésie non pas parce que c’est joli. On lit et on écrit de la poésie parce que l’on fait partie de l’humanité, et que l’humanité est faite de passions. » Tom Shulman

Notes d’intention

C’était un soir à Mulhouse, nous marchions dans les rues, Fabien venait de jouer dans un spectacle que je venais de voir. Nous sommes tous les 2 de la Région Grand-Est, nous y avons nos compagnies, et c’est donc assez naturellement que nous échangeons sur nos activités respectives. Rapidement, Fabien me parle du « Service public de lecture » et me dit qu’à travers cette action dans les lycées, son seul rêve, plus tard quand il regardera en arrière, serait que tous les lundis matins, dans toutes les écoles de France, un acteur ou une actrice soit à la disposition des professeurs pour lire des textes aux élèves.

Son désir irréductible de transmettre aux jeunes générations l’importance de la langue et du génie littéraire » me touche. Le grain de sa voix, sa personnalité, sa générosité et en même temps sa simplicité m’interpellent. Il me parait avoir échappé à une forme de lassitude, il est intarissable, vivant et passionné, il a un secret c’est sûr, un secret que je veux percer, un secret que je veux mettre en scène.

Cette rencontre s’inscrit donc évidemment en moi et je vais la laisser voyager dans mon esprit pendant plusieurs mois. 18 mois se passent puis je recontacte Fabien à l’été 2019.

Notre échange reprend, il est nourrit et évident. Nous reparlons du Service public de lecture, de sa récente découverte du Promontoire du songe de Victor Hugo, d’Annie Lebrun, de Charlotte Delbo, du spectacle By heart de Tiago Rodriguez, de Monsieur Kitting dans Le cercle des poètes disparus et de comment nos vies d’adolescents ont été modifiées par la rencontre avec le théâtre et les grands auteurs et les grands textes du répertoire.

Très rapidement, l’envie s’impose de travailler ensemble à la création d’une forme légère, nomade d’environ 1 heure, qui se jouerait dans les salles de classe. Nous souhaitons transformer cette magnifique action de pratique artistique qu’est le Service public de lecture, en un spectacle. Nous souhaitons faire vivre aux élèves-spectateurs une expérience inattendue, ludique et poétique. Nos expériences respectives nous poussent en effet sans cesse à la recherche de nouveaux espaces de création et de représentations. A l’encontre du discours sécuritaire de la réussite qui voudrait faire de l’école un lieu « sans histoire », nous proposons d’y introduire pleins « d’histoires », où chacun puisse puiser, se reconnaitre ou découvrir.

Transformer les salles de classe en scènes pour l’imaginaire.

Cette idée rebondit et touche la metteur en scène que je suis. D’abord, parce que les salles pendant le temps scolaire apparaissent comme un terrain de jeu pour les acteurs et pour les textes, offrant un espace et un public tout à la fois intime et foisonnant, comme pourraient l’être aussi des soirées dans les internats, par exemple. Ensuite, parce que ces « lectures » ouvrent des perspectives sur le métier même de comédien. Comment, pourquoi devient-on comédien ? Pourquoi apprendre des textes par coeur ? Pourquoi cette envie de les partager ? Qu’est-ce qui déclenche cela ? Et comment les dire ? A quoi sert le théâtre ? Pourquoi y va-t-on ? Pourquoi en écrit-on ?

Cécile Arthus

Date

Les chorales de sapeurs-pompiers ne chantent que très rarement…

Distribution

Loïc Brabant, Fabien Joubert, Laurent Nouzille, Patrice Thibaud , Gisèle Torterolo , Céline Toutain

création son Antoine Reibre

création lumière Jean-Gabriel Valot

conception, mise en scène O’Brother Company

Production

Production O Brother Company
Avec l’aide à la création de la Région Grand Est et du département de la Marne, l’aide à la diffusion de la Région Grand Est et l’aide à la Résidence de la Comédie de Reims

Calendrier 

lecture déambulatoire à la Comédie de Reims le vendredi 4 octobre 2019 à 21h, le samedi 5 octobre 2019 à 15h30 et à 18h.

création le 5 janvier 2021 au Cellier à Reims
· du 5 au 9 janvier 2021 au Cellier de Reims.
· les 11 et 12 mai en décentralisation à Bar-le-Duc – programmation de l’ACB Scène nationale de Bar-le-Duc.
· le 1er juin à l’ACB Scène nationale de Bar-le-Duc.

Saison 2021-2022

· Du 04 au 08/01/2022 Au Cellier – Reims
· Le 01/02/2022 à l’OMA – Commercy

D’APRÈS LES MONTY PYTHON

Les chorales de sapeurs-pompiers ne chantent que très rarement des chansons ayant trait à Marcel Proust spectacle constitué à partir des textes, pensées et dialogues de sourds (publiés aux éditions du cherche midi) que les Monty Python nous ont laissés est le troisième volet d’un cycle inauguré en 2018 autour des écritures anglaises. Othello en constitua la polarité noire et tragique, Les Grandes Espérances celle à destination des enfants, et ce spectacle apparaît comme une synthèse consolatoire et satyrique.
Il en va du rire comme du mal, ou de la beauté : celui qui l’éprouve ou le reconnait dans l’évidence d’une émotion perd ses moyens dès qu’il s’agit de décrypter ses certitudes irréfléchies.
Aussi, n’en déplaise à ceux qui confondent le sérieux et l’ascèse, la « gravité et la profondeur », l’éclat tempétueux du rire et la bêtise, je crois que celle et celui que le rire emporte s’oublie et s’annihile enfin, déposant à ses pieds son obsession de conquête sociale et monétaire, niant pour un instant la quête de l’avoir et de ses satisfactions immédiates.
Car le rire n’est pas une gratuité insignifiante. Il a une portée morale et une signification métaphysique. Son premier rôle est de corriger la raideur en souplesse. Et si la fragmentation que le mental introduit partout est nuisible, l’ironie du rire la met partout en question.
Le rire réintroduit dans la vie individuelle et dans la vie collective la fluidité qui lui manque souvent : il ramène ce qui est figé et mort, vers la Vie.
L’humour des Pythons naît de la collision perpétuelle du grandiose et du banal, des aspirations et de la réalité, du glorieux et du réaliste, des hiérarchies et de leur vacuité. Sur bien des points, ils oeuvrent dans le même sillon que Flaubert avec son Dictionnaire des idées reçues. Humour potache, carabin, protéiforme : oui, mais au service d’un démantèlement sans fard du sens commun, de la routine, et des habitudes.

Fabien Joubert


« Si la réalité venait frapper directement nos sens et notre conscience, si nous pouvions entrer en communication immédiate avec les choses et avec nous-mêmes, je crois bien que l’art serait inutile, ou plutôt que nous serions tous artistes, car notre âme vibrerait alors continuellement à l’unisson de la nature. Nos yeux, aidés de notre mémoire, découperaient dans l’espace et fixeraient dans le temps des tableaux inimitables. Notre regard saisirait au passage, sculptés dans le marbre vivant du corps humain, des fragments de statue aussi beaux que ceux de la statuaire antique. Nous entendrions chanter au fond de nos âmes, comme une musique quelquefois gaie, plus souvent plaintive, toujours originale, la mélodie ininterrompue de notre vie intérieure. Tout cela est autour de nous, tout cela est en nous, et pourtant rien de tout cela n’est perçu par nous distinctement. »

Henri Bergson, Le rire – Chapitre III – Le comique de caractère

Date

Othello

de William Shakespeare

Traduction de Sacha Todorov

Mise en scène Léo Cohen-Paperman

Distribution

avec Clovis Fouin, Anna Fournier, Elsa GrzeszczakJean-Michel GuérinFabien Joubert, Julien Romelard, Assane Timbo et  Gisèle Torterolo.

scénographie Anne-Sophie Grac
création son Antoine Reibre
lumières Grégoire de Lafond
costumes Solène Fourt
collaborateur artistique Antoine Philippot

durée 2h15

Tout public à partir de 14 ans

La traduction de Sacha Todorov est publiée aux éditions esse que

crédit photo Jac

Calendrier 

Création au Théâtre Louis Jouvet de Rethel le lundi 5 novembre à 20h30 et mardi 6 à 14h30
Les jeudi 8 à 20h30 et vendredi 9 novembre 2018 à 14h30 au Salmanazar Scène de création et de diffusion d’Epernay.
Les jeudi 15 à 20h30 et vendredi 16 novembre 2018 à 14h à l’ACB – Scène nationale de Bar-le-Duc.
Le mardi 20 novembre 2018 à 20h30 au Théâtre de la Madeleine de Troyes.
Les jeudi 22 à 20h30 et vendredi 23 novembre 2018 à19h30 au Théâtre d’Auxerre.
Du mardi 27 novembre 2018 au samedi 1er décembre 2018 à 19h30 au Cellier à Reims.
Le jeudi 17 janvier 2019 à 19h30 à l’EPCC Bords2scènes de Vitry le François.
Le jeudi 24 janvier 2019 à 20h30 au Théâtre de Rungis.

Saison 2019 – 2020

Du 11 au 14 février 2020 au Théâtre Actuel et Public de Strasbourg (TAPS).

Le 20 février 2020 à 20h et le 21 février (scolaire) à 14h au Théâtre de Vienne.

Le 5 mars 2020 à 19h30 à l’EPCC Bords2scènes de Vitry le François.

Production

Production déléguée O’Brother Company et Compagnie des Animaux en Paradis

Coproduction Le Salmanazar scène de création et de diffusion d’Epernay, Le Théâtre-Scène conventionnée d’Auxerre, ACB Scène nationale de Bar-le-Duc. Avec l’aide à la création de la Région Grand Est, du Département de La Marne, de la Ville de Reims et de la SPEDIDAM. Avec la participation artistique du jeune Théâtre National.

Elsa Grzeszczak, Jean-Michel Guérin, Gisèle Torterolo sont membres du collectif O’Brother Company, Fabien Joubert en est le directeur artistique. La O’Brother Company est conventionnée par la DRAC et la Région Grand Est et en résidence à l’ ACB Scène nationale de Bar-le-Duc.

La Compagnie des Animaux en Paradis est en résidence au  Salmanazar scène de création et de diffusion d’Epernay et soutenue par la Région Grand Est.

La pièce

Mes amis,

Nous nous sommes accordés sans un mot lorsqu’il fallut choisir notre guide pour les années à venir : il s’appellerait Shakespeare, car souvenez-vous : « Il ne bâtit jamais un personnage sans puiser à pleines mains dans la matière des existences, pétrissant la vie comme elle est et non comme on voudrait qu’elle soit. » Génie incomparable, pérégrin de l’obscurité et de l’opacité humaine, cette œuvre s’imposait à nous parce qu’elle répondait à notre volonté de défier l’impossible – comme nous l’avions fait avec Clément en nous imposant Dans la solitude des champs de coton à titre d’énigme, quitte à s’y briser, tentant d’arracher au monde une part de vérité.

Notre spectacle verra le jour à une époque qui offre les apparences déguisées de l’apocalypse. Et Othello est une œuvre désespérée, une commotion. C’est le cri ultime devant une sombre machination que rien ne sera parvenu à avorter, un merveilleux projet humain bravant l’inacceptable altérité anéanti par un homme, Iago, qui ne voit que non-sens et ténèbres au plus originel de la condition humaine.

Alors pourquoi ? Parce que « l’enseignement » à tirer de ce chef d’œuvre, pour n’en dire qu’un, au-delà du fait que Shakespeare nous éclaire ligne après ligne sur notre être au monde, c’est peut-être qu’Othello nous apparaît, en creux, comme une marche vers la connaissance, vers une conquête du réel au delà des images falsifiées par le monde tel qu’il nous est donné à voir et à entendre par ceux qui compensent le manque fondamental de l’Etre par la quête de l’Avoir et de ses satisfactions.

Nous tenterons – sans illusions mais avec une conviction jamais éteinte – de faire un théâtre qui voudrait modifier le monde. Jamais comme avec Shakespeare nous n’avons senti à ce point la grandeur et la responsabilité de notre métier dans toute sa fragilité, sa désespérance et sa gloire. Puissions-nous être à la hauteur de cette térébrante lueur.

Fabien Joubert